L'Association de Réflexion et de Recherche Clinique en Psychomotricité de Lyon et sa Région vise à promouvoir la recherche clinique en psychomotricité par divers moyens notamment : l’organisation de séminaires, colloques, groupes de réflexion. Soutenir des projets individuels ou collectifs de recherche sur la clinique psychomotrice, favoriser et/ou rechercher la collaboration avec des structures à même d’apporter une contribution directe ou indirecte au but poursuivi par l’association et tout particulièrement avec l’Institut de Formation en Psychomotricité de Lyon.
Elle s’adresse à tout psychomotricien désireux d’engager un travail d’approfondissement théorico-clinique, quel que soit son champ d’exercice professionnel ou son référentiel théorique et clinique.
Susciter les échanges, favoriser le débat entre psychomotriciens, soutenir la réflexion et la recherche à propos de la pratique, telles sont les ambitions de l’ARRCP Lyon et région. Dans cet objectif, l’association mise sur l’engagement de ses membres dans une démarche qui consiste à se confronter aux difficultés et aux doutes rencontrés dans la clinique, à approfondir ses intuitions cliniques, à les arrimer à des concepts théoriques, à transmettre et discuter les résultats de ses travaux.

jeudi 1 décembre 2011

1-2-3, le rideau s’ouvre : Le premier café psychomot' de la saison 2011-2012…

Pascale Olivier, pour mettre en réflexion  le texte « Enfants terribles, enfants tyranniques », pp113-121 écrit par M. Duloum et J.L Duquesne, extrait du livre « Enfants terribles, enfants féroces » de MB Lacroix et M.Monmayrant, va nous plonger dans sa clinique avec force, intensité et humanité.
Elle nous parle de ces groupes d’enfants,  malmenants, éprouvants mais aussi étonnants et palpitants…de quoi nous faire battre le cœur et provoquer quelques arythmies.
Et puisqu’il est question de battre, Pascale parle, dans sa rencontre avec ces enfants aux prises avec des angoisses d’anéantissements, de liquéfaction… de la « force terrible de la rage ».
Elle nous dit combien le recours à ce livre avait alors une fonction de contenant d’affects.
Ce livre est écrit par des groupalistes, qui font du groupe, racontent le groupe et leurs traversées dans des mouvements dépressifs, leurs tentatives de contenance.
Pascale fait des allers –retours entre sa clinique et l’article et nous raconte son expérience d’un processus groupal aux différentes étapes qui a amené les soignantes à, laisser dans un premier temps, des objets réels à disposition pour jeter, expérimenter et jouer des choses, puis dans un deuxième temps en enlever… pour que se déploie la scénarisation et la mise en figurabilité de la violence.
Violence qui pourrait s’originer, pour l’un de ses aspects, dans un défaut de regard d’émerveillement.
Le groupe, nous rappelle Pascale, seraient le lieu d’expression des vécus archaïques non psychisés et qui pourraient trouver à se contenir et passer du côté du joyeux et de l’érotisation dans la motricité et le jeu.
La violence viendrait donc en lieu et place d’angoisses archaïques.
Les deux auteurs du texte montre alors leur cheminement et leurs efforts pour rester entiers et garder en eux une capacité de créativité, et essayer de comprendre «  je ne comprends rien, mais j’essaie de comprendre » face à la violence et la dévastation.
Le « pour de vrai »  ressenti par le thérapeute (la colère) et renvoyé au petit patient semble contenant et il y a lieu de penser que quand l’attention cède, ça fait déflagration.
Pascale nous invite à penser que le travail serait bien de permettre la transformation de la violence en agressivité, adressée à un autre et qu’il y a, toujours à travailler les contenants nécessaires pour héberger, mettre à l’abri…
Cela fait associer Cécile sur le conte des « 3 petits cochons » et du groupe comme « une maison-corps », puis Thomas sur l’effet de surprise et l’espace potentiel de l’inattendu…
L’échange et les associations se poursuivent encore nous amenant du côté de l’être avec pour moi, et de la capacité à s’illusionner pour Emmanuelle.
Et puis nous revenons avec Roland aux abîmes de ces enfants violents, comme s’ils ne pouvaient nous trouver s’ils ne nous avaient pas un peu abîmés.
Le « comprendre » dont parle les deux auteurs, ne serait pas forcément le  pourquoi intellectuel, mais bien le prendre avec, la mise en geste et en voix, propres aux psychomotriciens. Ces à-côtés qui laissent surgir quelque chose de plus authentique de nos éprouvés et je repense à la scène du « pont-levis » raconté par Pascale qui nous dit qu’elle fera toujours rire.
Nous nous sentons alors peut-être faire groupe…après cette mise en groupe intellectuel et comme un rappel quand s’interroge les paradoxes entre groupe et individualité dans le groupe, Frédéric nous exprime son point de vue sur une lecture abusive du « pas de sujet du tout » dans les états de violence groupales… : le groupe convoquerait l’archaïsme, l’indifférenciation, mais ce sont des temps, des morceaux de personnalité mobilisés à certains moments…

Nous aurons, quand à nous, été mobilisés dans notre appareil à penser et ressentir, comme le déroulé d’une histoire : 
1-2-3 le rideau s’ouvre, l’imaginaire et le symbolique se croisent, 1-2-3 le rideau se ferme et l’histoire de ce café se termine…
Pour laisser place à une autre …rdv le 28 février…
  
Natacha Vignon pour l’ARRCP

mardi 1 novembre 2011

La 4ème journée d'étude en psychomotricité


L'Association de Réflexion et de Recherche Clinique en Psychomotricité de Lyon et sa Région organise:
le samedi 10 Décembre 2011
sa 4ème journée d'étude en psychomotricité sur le thème

"Addiction et psychomotricité"

Cliquez sur la plaquette ci-dessous pour avoir le détail du programme de la journée.






Pour toutes inscriptions, vous pouvez télécharger la plaquette en format pdf en cliquant sur le lien ci-dessous, et nous renvoyer le bulletin d'inscription à l'adresse de l'ARRCP avant le 26 novembre 2011.

Télachargez la plaquette de la 4ème journée d'étude en psychomotricité "Addiction et psychomotricité"


mercredi 19 octobre 2011

Café Psychomot Mardi 08 Novembre 2011


L'Association de Réflexion et de Recherche Clinique en Psychomotricité de Lyon et sa Région vous propose :
Son prochain Café Psychomot qui se tiendra

Le mardi 08 novembre 2011
à 19h45

Au Mondrian café
1 quai Claude Bernard
69007 LYON

Venez échanger, réfléchir, discuter sur nos pratiques.


Cette année nous rebondissons sur les thématiques ouvertes la saison dernière et c'est Pascale OLIVIER qui ouvre la saison en nous invitant à réfléchir sur le cadre groupal à partir du texte "Enfants terribles, enfants tyranniques", pp 113-121 écrit par M. Duloum et J-L Duquesne, extrait du livre "Enfants terribles, enfants féroces" de M-B. Lacroix et M. Monmayrant.

Vous avez la possibilité d'acheter cet article sur le site cairn.info en suivant le lien ci-dessous

Entrée 5€ avec une consommation offerte.

Inscrivez-vous de préférence avant le 01 nov 2011 en nous envoyant un mail à l'adresse suivante : arrcplyon@gmail.com
Réservée aux psychomotriciens diplômés
L'association n'étant pas autorisée à diffuser le texte, nous vous invitons à le consulter en bibliothèque.

lundi 5 septembre 2011

L’ARRCP fait sa rentrée !



Après une parenthèse estivale bien méritée pour beaucoup, l’ARRCP fait sa rentrée avec une « saison 2011-2012 » qui s’annonce bien riche en évènements.

Au programme, vous retrouverez chers collègues.

- Nos habituels « Cafés-psychomot », avec 3 rendez-vous, à l’automne, en hiver et au printemps, concoctés par Odile Gaucher-Hamoudi et Natacha Vignon. Vous trouverez les infos, dans le message ci-dessous.

- Une journée d’étude le samedi 10 décembre 2011. Nous vous enverrons très prochainement le programme et toutes les infos concernant cette journée.

D’ailleurs au sujet de nos journées d’études, nous avons le plaisir de vous informer de la publication des interventions de la « 2ème journée d’étude », consacrée au « Processus de représentation à l’épreuve du handicap », dans le n°164, de la revue « Thérapie psychomotrice et recherches », « Travailler avec les familles ».











Pour rappel, les actes de la « 1ère journée » ont été publiés dans le n°153 de la revue « De l’attention et de la motricité ».










- Un séminaire en préparation pour soutenir tout professionnel dans sa démarche de recherche et de réflexion clinique.

- Par ailleurs dans l’onglet « Colloques », vous retrouverez une petite sélection sur cette fin d’année 2011 des colloques où l’ARRCP est présente à travers l’intervention de certains de ses membres.

Dans le plaisir de vous retrouvez très prochainement dans ces différentes manifestations, nous vous souhaitons à tous une bonne rentrée riche de rencontres et de réflexions.

La saison 2011-2012 des cafés-psychomots s'organise

Les cafés-psychomot de l'année 2010-2011 nous ont permis de discuter de notre cadre de travail dans une continuité thématique cheminant de la clinique à la théorisation.

Pour la nouvelle saison, nos rencontres viendront rebondir sur les précédentes en reprenant des points de discussion laissés en suspens :

• En effet, Pascale Olivier nous invite à réfléchir sur le cadre groupal à partir d'un collectif réuni par Marie-Blanche Lacroix et Maguy Monmayrant. Le choix de l'article, ainsi que la date de ce café-psychomot automnal vous serons précisés dans l'envoi du prochain flyer.

• Nos souhaiterions que nos retrouvailles hivernales mettent en discussion « l'agressivité en séance ». Quelqu'un parmi vous aurait-il envie de se lancer à présenter l'article d'un auteur ou bien à nous soumettre un début de réflexion à partir de sa clinique ? N'hésitez pas à nous contacter par mail ou à nous interpeller lors du café-psychomot précédent.

• Et enfin le printemps, tout frétillant, favorisera la prise en compte de la sexualité en séance : non seulement ne pas l'ignorer, mais la respecter en l'intégrant au processus d'individuation du sujet.

Bonne rentrée à tous !

Pour l'arrcp,

Odile Gaucher-Hamoudi et Natacha Vignon

Info Colloque "Corps et Psyché" "Médiations corporelles thérapeutiques" les 14 & 15 octobre 2011 à Biarritz















lundi 30 mai 2011

Quelques mots du Café-Psychomot du 24 mai 2011


     Pour terminer cette année thématique sur la cadre, Frédéric Jars, qui a généreusement accepté de venir partager et réfléchir avec nous, nous invite à une lecture critique du texte de Catherine Potel « la question du cadre thérapeutique, la contenance, les limites, le corps », extrait de son ouvrage « Etre psychomotricien ».

     A partir de sa double expérience clinique de psychologue et psychomotricien, il va d’abord nous inviter à un riche détour théorique comme pour nous donner des formes représentatives du cadre du point de vue de la psychanalyse : une métaphore spaciale sur laquelle va s’inscrire une forme. Le cadre, comme membre fantôme selon J.Bleger, comme baquet selon R.Roussillon, dans sa double fonction statique et dynamique selon R.Kaës, comme isola thérapeutique duquel surgit la créativité selon M.Milner. Autant de concepts nous donnant à penser à notre propre cadre interne, fait également de références à d’autres…

Frédéric met en débat ensuite le choix de C.Potel d’aborder le cadre dans la thérapie psychomotrice, sous l’égide du modèle contenant/contenu de Bion. Il nous parle aussi de l’analogie entre limites corporelles et limites de la loi et reprend les cas cliniques de Gaston, le petit garçon qui jette et de Chloé la petite fille qui ne sait pas jouer pour transformer et finalement nous dit regretter de n’avoir pu plus saisir le processus thérapeutique. Il confronte notre regard à d’autres auteurs C.Ballouard, D.Latour et F.Joly (textes qui avaient déjà été discuté lors de précédents café psychomot), tous trois psychomotriciens de formation initiale et « joue » à opposer dans une dialectique C.Potel (contenant et écran) et D.Latour (creux et vacuité) qui donnerait des postures de type hyper-présence maternelle en opposition au sentiment flottant et à la présence attentiste.

Et enfin pour finir par nous donner sa position personnelle du cadre comme une fiction théorico-clinique permettant le dépôt progressif du cadre du patient au sens de décantation et non au sens du dépôt de Bion et du dépôt des éléments béta.

Cela donne à penser à Odile Gaucher-Hamoudi qui rebondit sur les défaillances du cadre et les absences du psychomotricien qui nous amènent parfois à constater que le patient s’est bien débrouillé sans nous et de l’importance de la charge émotionnelle liée au processus de séparation-retrouvaille. Elle nous rappelle aussi la commande du livre de C.Potel, clinicienne faisant avant tout parler sa clinique, écrit pour un large public.

Pascale Poirier ramène la question d’un processus qui se déroulerait et de l’intrication, du nouage entre le contenant et le contenu et du cadre comme fiabilité, fond et constance permettant la surprise et de faire connaissance. Elle nous parle de la rencontre de l’enfant avec son corps et nous invite à la lecture des textes de A.Bullinger.

Denis Mortamet parle de co-construction du cadre avec le patient, comme un effort amenant à quelque chose de dynamique et Frédéric de penser qu’un dogme imagoïque serait trop paralysant. Roland Obéji reprend l’image de la fiction, ancrée quand même dans du réel (du dur qui résiste) et associe plus tard à la dimension sexuelle et à l’interdit du toucher, toujours à travailler selon lui. Séduction inévitable dans le soin, on touche, on séduit, on fait envie et Christine Corsini nous rappelle que quand nous recevons un patient nous faisons une offre et sommes donc des attracteurs potentiels.

Frédéric nous propose un petit pas de côté pour nous décaler des imagos parentaux et des représentations pré ou post œdipiennes et nous invite à penser que la cadre en thérapie psychomotrice pourrait offrir une certaine ambiguïté et mouvance et qu’il y a peut-être à penser quelque chose des imagos fraternels (jouer avec).

Les cliniques hors des murs de l’institution sont aussi convoquées et ramènent dans un mouvement du dehors au-dedans, la notion de cadre comme une référence interne du psychomotricien.

Tiens d’ailleurs, l’institution a été absente de nos échanges et je me mets à penser au cadre institutionnel fonctionnant en miroir de ce qui se passe entre les soignants et les patients et les soignants entre eux…L’institution comme une organisation fonctionnant comme un tiers symbolique rendant présent les absents, les ancêtres, les tabous.

Alors à chacun de trouver et toujours chercher son propre style…

Et puisque C.Potel commence son article par une analogie à l’art « le cadre d’une peinture, c’est ce qui précise les contours, le regard, confirme la profondeur », nous terminons cette soirée par une ouverture artistique et l’exposition actuellement au Grand Palais à Paris de Anish Kapoor « Leviathan » et je vous invite à la rêverie…

Le visiteur entre d’abord à l’intérieur, dans une atmosphère tiède. Il est plongé dans une quasi-obscurité rouge, la seule lumière étant celle qui passe de l’extérieur à travers la membrane de Leviathan. Ce rouge dense se retrouve souvent dans l’œuvre de Kapoor, qui a voulu ici « inonder le visiteur avec la couleur ». Ce rouge rappelle pour lui les couleurs de la nuit et « crée des ténèbres beaucoup plus sombres, psychologiquement et physiquement, que le noir ou le bleu ».

On marche donc dans le corps de la « bête » et on entrevoit, de l’intérieur, trois membres, en face et sur les côtés.

Léviathan, c’est un monstre marin terrifiant de la mythologie du Levant, évoqué dans la Bible. Ici, il flotte dans l’air. Le nom de l’œuvre d’Anish Kapoor renvoie aussi à l’ouvrage de Thomas Hobbes où le Léviathan est une métaphore de l’Etat, opposé à l’état de nature qui implique la guerre permanente. « Cette grande force archaïque est pour moi liée à l’obscur. C’est un monstre encombré par son corps qui garde des régions oubliées de notre conscience », dit l’artiste.

Le fil des échanges n’a pas toujours été simple à tenir et j’ai bien conscience de l’aspect inévitablement réducteur de mon écrit… C’est pourquoi je vous propose la bibliographie de Frédéric Jars, pour vos lectures d’été, que je vous souhaite bon et décalant …

Natacha Vignon pour l’ARRCP


Bibliographie

BALLOUARD, C. 2003 . Le travail du psychomotricien, Dunod

BION, W.R. 1962. Aux sources de l'expérience, PUF 1979.

BLEGER, J. 1966. « Psychanalyse du cadre psychanalytique » in Kaës, R. et al. Crise, rupture et dépassement, Dunod 1979.

Collectif, 1988. Le cadre thérapeutique, transfert et symbolisation. Centre d'études et de recherches psychomotrices et psychothérapiques.

Collectif, 1989. Bulletin du C.E.R.P.P. (Colloque “le cadre thérapeutique”), mars-avril 1989 n°2.

JOLY, F. 2007. «Thérapie terminée, thérapie interminable... ou “en absence” et “en présence”, la question des fins de traitements en psychomotricité» Thérapie psychomotrice et recherches 2007 n°152.

KAËS, R. 2007. Un singulier pluriel, la psychanalyse à l’épreuve du groupe, Dunod.

KAËS, R. 1988. « Réalité psychique et souffrance dans les institutions » in Kaës, R. et al. L’institution et les institutions, Dunod.

KHAN, M. 1976. Le Soi caché, Gallimard.

LATOUR, D. 1988. «Mouvance et fluidité du cadre en thérapie psychomotrice» Perspectives psychiatriques 1988 n°13/III.

LAURAS, A. 1985. «Le cadre thérapeutique en psychomotricité» - intervention au colloque S.I.T.P. “De l'agi au représenté”, mars 1985.

LESAGE, B. 2006. «Toucher : du tabou au cadre» Thérapie psychomotrice et recherches 2006 n°148.

MELTZER, D. et al. 1975. Explorations dans le monde de l'autisme, Payot 2002.

MILNER, M. 1976. Inconscient et peinture, PUF.

POTEL, C. 2010 Être psychomotricien, Coll. Trames, Eres.

ROUSSILLON, R. 1984. «Du baquet de Mesmer au “baquet” de Freud – premières réflexions sur la préhistoire du cadre analytique» Revue française de psychanalyse 1984-6 XLVIII.

jeudi 5 mai 2011

Café Psychomot Mardi 24 mai 2011


L'Association de Réflexion et de Recherche Clinique en Psychomotricité de Lyon et sa Région vous propose :

Son prochain Café Psychomot qui se tiendra

Le mardi 24 mai 2011
à 19h45

dans le même lieu :

Au Mondrian café
1 quai Claude Bernard
69007 LYON

Venez échanger, réfléchir, discuter sur nos pratiques.

Nous allons terminer cette année de réflexions autour du cadre par la présentation faite par Frédéric Jars du texte de Catherine Potel : 

" La question du cadre, la contenance, les limites du corps ",
pp321-345, extrait de son ouvrage " Etre psychomotricien : un métier du présent et de l'avenir " (édité chez Erès, Toulouse, 2010)

Tout en le confrontant à d'autres auteurs (D. Latour, C. Ballouard) afin de mettre en débat la question de emboîtements de cadres et des effets de résonance, d'écho, de clivage que la clinique peut produire sur l'institutionnel.

Entrée 5€ avec une consommation offerte.
Inscrivez-vous en nous envoyant un mail à l'adresse suivante avant le 17 mai : arrcplyon@gmail.com
Réservé aux psychomotriciens diplômés

samedi 26 mars 2011

Quelques mots du Café-Psychomot du 15 mars 2011


C'est dans un « Mondrian » fraîchement repeint que Natacha Vignon nous a présenté le texte de Claire Bertin intitulé « Réflexions autour d'une expérience de co-thérapie, articulation entre « Je » et « Nous », publié dans Thérapie Psychomotrice et recherche n°156, pp.58-71. Au passage, dommage que le sèche-main des toilettes soit si bruyant !
Natacha nous résume cet article en y ajoutant sa note toute personnelle, et notamment des images qui lui sont venues en le lisant : « C'est comme une scène de théâtre ».  L'espace y est défini. Le temps rythmé par les levers de rideaux...ce temps si attaqué par les patients anorexiques. Vanessa affiche son attrait pour la mort, tandis que Mélina dit cette impossibilité première à se « décoller » de sa mère... surtout ne pas grandir. En tout cas, pour l'une comme pour l'autre, quelle difficulté à s'identifier dans la féminité.
Sur le devant de la scène il y a les deux co-thérapeutes qui nous disent comment leurs vécus différents liés à leur place différente, l'une, la plus jeune portant le groupe par ses propositions de médiation, l'autre, plus mûre et plus en recul restant plus observatrice et servant parfois de moi-auxilliaire étayant les patientes dans les moments trop difficiles.
Sur la scène se distinguent Vanessa et Mélina et comment leur rencontre avec les deux thérapeutes s'organisent autour de mouvements transférentiels, contre-transférentiels, inter-transférentiels, intergénérationnels. La réflexion clinique de cet article est aiguisée. Et Natacha dit la qualité de leur démarche clinique étayée non seulement par une supervision, mais reconnue et portée aussi par l'institution. Une introduction déjà à notre prochain café-psychomot...nous en reparlerons plus tard.
Mais sur la scène s'effacent aussi les deux autres patientes, et avec elles la perception du groupe. Un constat qui nous laisse discuter sur ces allers-retours toujours délicats de l'individuel au groupal et réciproquement. Cette discussion dépasse le texte du jour et nous touche beaucoup, dans la variété de nos cliniques. Magali Bruchon-Chatagnat évoque la prise de notes. Comment rédiger la narration d'une séance groupale : écrit-on sur le groupe ou sur chacun des patients. Bien souvent les deux écrits semblent nécessaires. Mais a-t-on le temps de le faire, quand on sait que pour certaines institutions, « faire du groupe » a un objectif financièrement rentable et s'impose au psychomotricien sans qu'il ait le temps nécessaire à penser ce groupe avant, pendant et après les séances.
A propos de « faire du groupe », Gaëtan  nous rapportait une discussion qu'il avait eu avec des psychanalystes réunis autour du groupe, ou peut-être tout simplement un groupe de psychanalystes, qui disaient : « Nous psychanalystes, nous pensons beaucoup au groupe sans en faire ». Et Gaëtan de leur dire : « Nous, psychomotriciens, nous en faisons beaucoup ! », revendiquant notre besoin de les penser.
Tiens, d'ailleurs : ça donne à penser à Pascale Olivier « Je vous recommande le livre : « Enfants terribles, enfants féroces » de Marie-Blanche Lacroix et Maguy Monmayrant qui sollicitent de nombreux co-auteurs. « Eux ont trempés dans le groupe. » Une idée de partage pour octobre 2011 qui va nous mettre au travail accompagnés de Pascale.
Une autre réaction amenée par Roland Obeji. : «  Où est la dimension de la sexualité dans le texte de Claire Bertin ? » Travaillant moi-même auprès de patients anorexiques, je dis comment cela me semble révéler leur clinique emprunte de l'absence du sexuel, ces patients s'en défendant avec une énergie redoutable. De là émerge le fait qu'un représentant de chaque sexe dans les co-thérapies peut être une richesse, même si cette réalité ne fait qu'ouvrir plus facilement la réflexion sur les mouvements d'identification sexuée qui sont aussi présents dans les co-thérapies homosexuelles, du fait des positions masculine et féminine, maternelle et paternelle qui nous habitent tous dans notre corps d'homme ou de femme.
Denis Mortamet nous parle du cadre du groupe défini par son objectif de soin. Du jeu au psychodrame, nous n'osons pas jouer de la même manière. Pour lui la question de la sexualité ne se travaille pas de la même façon selon le dispositif thérapeutique retenu. Pour autant, le sexuel reste actif dans tous les cas. Pascale nous dit comment en séance, il est important de ponctuer le jeu : « Alors là, on pourrait imaginer que... »
  
Normalement, le prochain café-psychomot se déroulera le 24 mai 2011, au Mondrian. Le thème sera celui des intrications des différents niveaux de notre cadre de travail. Nous avons pensé à des articles de Didier Houzel, mais aussi au dernier livre de Catherine Potel « être psychomotricien. Un métier du présent, un métier d'avenir » qui traite particulièrement de ce sujet dans l'un de ses chapitres. Mais il y a aussi bien sûr Kaës... Si vous avez envie de vous mouiller, nous plongeons avec vous ! Contactez-nous alors par mail avant le 7 avril.

Consciente d'avoir eu un regard et une écoute particulière du fait cette clinique de l'anorexie qui me touche de près, mais aussi de mon amitié pour Claire Bertin, telle est ma griffe !
Odile Gaucher-Hamoudi

mercredi 19 janvier 2011

Café Psychomot Mardi 15 mars 2011


L'Association de Réflexion et de Recherche Clinique en Psychomotricité de Lyon et sa Région vous propose :

Son prochain Café Psychomot qui se tiendra

Le mardi 15 mars 2011
à 19h45

dans le même lieu mais sous un autre nom :

Au Mondrian café
1 quai Claude Bernard
69007 LYON

Venez échanger, réfléchir, discuter sur nos pratiques
" Dans la continuité de notre thématique sur le cadre, c'est la notion de groupalité qui sera mise en débat ".

Natacha Vignon nous présentera le texte de Claire Bertin, intitulé "Réflexions autour d'une expérience de co-thérapie, articulation entre "Je" et "Nous", publié dans Thérapie Psychomotrice et Recherche n°156, pp 58-71.

A partir de l'intérêt clinique de ce texte, nous pourrons ouvrir le débat sur nos dispositifs groupaux, les références théoriques qui les sous-tendent, les indications, la (les) médiations..."

Il nous semble que cet ensemble thématique pourrait nous permettre d'aller plus loin dans la discussion et la réflexion sur une thématique aussi centrale que celle du cadre de notre travail.

Entrée 5€ avec une consommation offerte
Inscrivez-vous en nous envoyant un mail à l'adresse suivante avant le 8 mars: arrcplyon@gmail.com
Réservé aux psychomotriciens diplômés