L'Association de Réflexion et de Recherche Clinique en Psychomotricité de Lyon et sa Région vise à promouvoir la recherche clinique en psychomotricité par divers moyens notamment : l’organisation de séminaires, colloques, groupes de réflexion. Soutenir des projets individuels ou collectifs de recherche sur la clinique psychomotrice, favoriser et/ou rechercher la collaboration avec des structures à même d’apporter une contribution directe ou indirecte au but poursuivi par l’association et tout particulièrement avec l’Institut de Formation en Psychomotricité de Lyon.
Elle s’adresse à tout psychomotricien désireux d’engager un travail d’approfondissement théorico-clinique, quel que soit son champ d’exercice professionnel ou son référentiel théorique et clinique.
Susciter les échanges, favoriser le débat entre psychomotriciens, soutenir la réflexion et la recherche à propos de la pratique, telles sont les ambitions de l’ARRCP Lyon et région. Dans cet objectif, l’association mise sur l’engagement de ses membres dans une démarche qui consiste à se confronter aux difficultés et aux doutes rencontrés dans la clinique, à approfondir ses intuitions cliniques, à les arrimer à des concepts théoriques, à transmettre et discuter les résultats de ses travaux.

dimanche 3 mai 2009

Le Café Psychomot Saison I


Thérapie terminée, thérapie interminable...
Résumé Fabien JOLY part d'un constat :
Nombre de patients , atteints de dysharmonies graves, pour lesquels il pense avoir mené la fin de soin dans de bonnes conditions, avec l'accord du patient et sa famille, ne "tiennent" pas l'état d'amélioration que s'était produit pendant le soin. Il y a quelque chose qui ne s'est pas complètement effondré, mais qui a régressé en dehors du lien contenant et étayant du soin. Les difficultés de fin de thérapie ne sont pas l'apanage du soin psychomoteur, elles ont été élaborés par d'autres dans de cadres différents de soin. Les difficultés de ces fins de thérapie là dépendent du type lien qui réunit le patient et le thérapeute. F. Joly s'apprête à cette élaboration dans le cadre de la thérapie psychomotrice. Son idée est que " la praxis psychomotrice est toujours une thérapie de l'acte et de l'actuel, une thérapie de l'expérience, du faire et du jouer"avec", en présence de, en partage avec".
Cette thérapie de " la présence étayante de l'autre", va d'abord travailler le mode identificatoire dont"l'appui sur l'objet thérapeute. "Les limites de ces traitements là, c'est précisément dit-il :
- de symboliser l'absence
- de pouvoir faire sans l'autre
- de pouvoir faire sans l'appui d"un "environnement habité"
- de pouvoir faire sans l'accompagnement contenant et sécure
- sans le partage d'expériences et d"éprouvés dans l'actuel"
Il insiste. On travaille peu la question de la séparation et de l'absence parce qu'il s'agit d'une thérapie "en présence". La nature du lien thérapeutique est articulé sur la dynamique identificatoire, de partage, de faire avec, bien difficile à quitter dés lors qu'on enlèverait dans la séparation un bout devenu constitutif de l'autre. Tant qu'on est ensemble, cela marche bien,dit-il, mais quand on est plus là, il y a des choses qui se perdent. Il va falloir alors réfléchir sur les processus de fin de traitement et d'accompagnement de « sevrage thérapeutique » il nous donne quelques pistes à travailler du coté des:
- positions tierces: Supervision ; reprise distanciée avec des collègues consultants ; narration, rêverie partagée au niveau de l'équipe
- l'intériorisation de "l'objet thérapeute"
- transformation symbolisée et subjectivée de l'expérience qui oblige le thérapeute : à se retirer de la scène du faire avec
à doubler l'expérience "in présencia" avec une secondarisation , une symbolisation secondaire qui implique un changement de position et de niveau dans le traitement pour accompagner et stabiliser une élaboration en absence et du faire "seul".

Arantza Herez

samedi 2 mai 2009

Les Questions soulevées par le texte de F. Joly

Quand s'arrêter?
Quand l'enfant est-il capable de jouer seul?
et de quelle solitude s'agit-il ?
Quand il est capable de faire fonctionner à la fois :-la dimension instrumentale
- sa vie psychique
- créative
- relationelle ?
Sans la dépendance :
- à l'autre
- au dispositif de soin
- à l'environnement?
Quand il est capable d'une suffisament bonne intériorisation , subjectivation, de l'expérience?
Quand le thérapeute n'a plus besoin: - de faire pour
- d'être avec
- de faire
- avec
Il se situe plus dans une fonction
- d'étayage narratif
- de surlignage du jeu
- de support de représentation
- d'aidant au travail de liaison ?
Quand le thérapeute estime le patient capable de trouver d'autre appuis pour continuer à élaborer le "reste" aprés le soin ?
Quel rôle joue le temps ?
Comment le thérapeute contribue au dénouage du lien thérapeutique ?

Arantza HERES
Odile GAUCHER-HAMOUDI